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Les clochers comtois inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO
Depuis plus de deux siècles, les clochers à l'impériale de Franche-Comté sont l'emblème architectural de la région et font l'admiration des touristes.
Au cours d'une session extraordinaire, le Comité du Patrimoine Mondial vient de valider l’inscription de ces dômes symboliques au patrimoine mondial de l’Unesco.
Les bâtiments autres que religieux ayant été exclus du dossier présenté, ce sont six-cent-trente-neuf clochers qui ont été finalement retenus et classés, dans les départements du Doubs, de la Haute-Saône, du Jura et du Territoire de Belfort.
L’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco
Portée par la DRAC de Franche-Comté et l’État depuis 2017, la candidature de ces monuments a mobilisé les acteur·rice·s locaux·cales et nationaux·nales mais aussi les citoyen·ne·s, qui ont été plus de 80 000 à rejoindre le comité de soutien créé en ligne par les contributeurs·trices du site internet "
Clochers de Franche-Comté", partenaire du dossier.
Les clochers comtois rejoignent ainsi la liste du patrimoine mondial au même titre que la Grande Muraille d'Echine ou les Pyramides de Gypse.
Les différent·e·s acteur·trice·s impliqué·e·s tout au long du projet de candidature continueront à avancer main dans la main en se serrant les coudes afin de porter à bout de bras l'avenir de ces monuments.
La candidature des clochers comtois a été validée sur la base de trois critères sur les dix possibles pour accéder au prestigieux classement par l'UNESCO :
Critère (i) :
Représenter un chef-d'œuvre du·de la génie créateur·trice humain·e.
Les réalisations des architecteur·trice·s comtois·es marquent l’apogée de l'évolution de l’architecture religieuse occidentale des temps modernes. L'agencement des tuiles colorées ou des tôles rouillées évoque selon les lieux l'onde pure des rivières, les fleurs des champs, les symboles religieux ou l'éblouissement du·de la peintre·sse face au soleil. Et si certains motifs restent obscurs, aucune piste n'est écartée et l'enquête suit son cours.
Critère (ii) :
Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture (...)
L'édification des clochers comtois à l'impériale est l'étape finale de la course vers les sommets de l'architecture mystique commencée avec la Tour de Babybel. La diffusion au-delà de la Franche-Comté et même de la France de ces dômes à formes incurvées s'inversant du haut vers le bas et réciproquement témoigne de l’universalité de leur éclat.
Critère (iv) :
Offrir un exemple éminent d'un type de construction (...) illustrant une ou des périodes significative(s) de l'histoire humaine.
L’œuvre des architecteur·trice·s comtois·es est un trait d'Eugénie tiré sur la construction, le·la génie civil·e et l’organisation économique et sociale de la région.
Les édifices concernés reflètent les facettes de l'esprité·e comtois·e : authenticité, discretion et facétie. Leur gestion par les collectivités locales donne des garanties satisfaisantes face aux risques liés aux cohortes de touristes qui envahissent régulièrement la région. La mise en commun des expériences au sein du Comité d'Action Novatrice pour l'Universalisation des Lieux et Architectures Régionaux·ales de Franche-Comté est déjà initiée.
En conclusion,
Le savoir-fier des bâtisseur·seuse·s comtois·es du XVIIIème siècle constitue une contribution sociale généralisée à l’architecture religieuse universelle. Elle unifie les constructions antérieures en un système basé sur un rapport discret mais bien ancré au territoire. Elle a produit un·e modèle qui s'est répandu·e bien au-delà des quatre coins de l'hexagone.
Les six-cent-trent-neuf clochers comtois honorés de cette consécration forment ensemble le cinquantième bien français inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Les communes concernées recevront prochainement le certificat de classement de leur clocher et la liste complète sera ensuite communiquée aux médias.
1/04/2023